08 Nov
08Nov

Longtemps tenue à l’écart des affaires du monde, subissant la domination des anciens et des nouveaux maîtres du jeu économique planétaire, l’Afrique semble aujourd’hui en mesure de mieux maîtriser son destin. Pour tous les observateurs, si le temps de l’Afrique est arrivé, ce n’est pas simplement parce que ses ressources naturelles sont immenses, ni parce qu’elle connaît un « boum » démographique qui lui permettra de multiplier sa population par deux d’ici 2050, c’est surtout parce qu’elle accepte aujourd’hui de construire son développement sur trois piliers : l’État, l’entreprise et la société civile. Ces trois piliers sont les seuls véritables vecteurs d’une croissance saine et durable, dont les fruits doivent être équitablement partagés entre tous, l’État étant le garant de ce partage. Les questions qui surgissent sont alors les suivantes : l’État est-il capable de devenir un État impartial, démocratique, soucieux d’assumer ses fonctions régaliennes, avec à sa disposition, une administration efficace ? L’entreprise peut-elle être en situation de relever un double défi, celui de la création de richesses, celui de la création d’emplois ? La société civile, à travers les institutions et les organisations qui la représentent, peut-elle devenir une force de propositions qui, loin de toute posture partisane, fait avancer la démocratie d’opinion à côté de la démocratie représentative ? Les pays d’Afrique qui cherchent à répondre positivement à ces questions sont de plus en plus nombreux, acceptant même de s’inscrire dans les critères du développement. La Côte d’Ivoire, qui a connu une transition démocratique et qui est en pleine mutation, compte parmi ces pays. L’un des fers de lance de l’économie de l’Afrique de l’Ouest, elle ouvre la voie à une réflexion nouvelle sur le rôle de l’État, l’entreprise et la société civile dans le développement actuel du pays.



Auteur : Jeremy Niondo

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